Deux notes de lecture de Philippe di Meo dans le dernier numéro de la revue CCP à propos de Son appendice, caudal de Sophie Loizeau & Croquis urbains, héro de Patricia Cottron-Daubigné, parus à notre enseigne.
Une langue trouée, toute missions, contiguïtés forcées et défaillances des énoncés, tient le pari de l'ambiguïté foncière de son titre sibyllin. Dans cet entre-deux, l'emprise du symbolique terrasse celle du réalisme tout en entrelaçant l'un à l'autre, d'omissions en récurrences. Impersonnel, un elle et un il, confondus ou différenciés, conjuguent leurs possibles et leurs impossibles : "sexuant l'impersonnel j'obtiens qu'elle acte, / actrice totale en toutes circonstances". (Sophie Loizeau)
Désirs et sensations inextricablement mêlés jusqu'au bord de la dissolution du corps, "Je serai l'extension de moi / l'extension de tout", "je marche dans ma faim / trouver trouver / mon soleil au ras du bitume" clame le sujet poétique. (Patricia Cottron-Daubigné)