Une chronique de Marie-Florence Ehret sur Arbres de-ci de-là de Daniel Biga, dans le même numéro de la revue "CCP".
Un tout petit livre - 10 x 15 cm - tout juste un quart d'A4. Le poème commence à la page 7 et se termine page 11, il commence sans majuscule et se termine sans point... Une goutte d'huile essentielle de poésie. Le figuier, l'olivier, la noix, le coing, les geais sont convoqués et un sage anagrammatique nommé Abel Nil Gai, impératif comme tous les sages, nous conseille ! Creuse ton puits près de ta guitoune. On est heureux de retrouver Daniel Biga, heureux comme un sage, et nietzschéen quand il ajoute : Sois sa source et son palmier. En quelques vers, en quelques pages, le poète repeint le maintenant en rose et blanc amandier, en bleu romarin, il efface le v de l'hiver pour le repousser dans le hier. On a envie de découvrir toute cette collection" Poètes au potager" où se rencontrent de jeunes poètes qu'on aime, Magali Thuillier, Jasmine Viguier, et aussi Antoine Emaz ou Roger Lahu.
Arbres de-ci de-là - Daniel Biga - éd. Contre-allées - 4 euros