Une lecture de Gilbert Desmée du recueil Les cerises ne sont pas des lèvres d'Amandine Marembert paru chez Al Manar sur le site d'Encres Vagabondes.
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Je dois vous avouer que je suis à chaque fois ravi de lire un recueil d'Amandine Marembert. Son écriture est à la fois précise dans l'écriture et dans son relevé de l'être et décalée dans sa construction d'image, dans une douceur des images ainsi dévoilées. Créant, ainsi, comme un bien-être dans la lecture de sa poésie. Quel que soit le thème de son recueil, il est toujours en regard de l'être.
Dans ce nouvel opus, Les cerises ne sont pas des lèvres, Amandine Marembert nous entraîne dans un jardin imaginaire, même s'il nous semble familier par certains côtés. Ainsi, la poétesse nous emmène dans son univers où le rapport corps humain et plantes ou objets du quotidien viennent percuter notre imaginaire :
du haut de la fenêtre à l'étage
la cime de l'arbre vieux
la pommette rouge des cerises naissantes
d'un doigt déplie la persienne
délie mon sexe lèvres rouge feu au ciel septième
la cime de l'arbre vieux
la pommette rouge des cerises naissantes
d'un doigt déplie la persienne
délie mon sexe lèvres rouge feu au ciel septième
ou encore :
le fil à linge a cassé
dévidoir en forme de sexe féminin
la rouille a fait son œuvre
des restes de vert mal peint accrochent les doigts
qui tentent de suspendre les gestes
balancer les hanches au-dessus du vide
dévidoir en forme de sexe féminin
la rouille a fait son œuvre
des restes de vert mal peint accrochent les doigts
qui tentent de suspendre les gestes
balancer les hanches au-dessus du vide
Vous l'avez peut-être ressenti ce bien-être dont je parlais. La vie devient plus belle et le temps s'oublie dans la lecture de la poésie d'Amandine Marembert. J'ai lu plusieurs fois de suite ce recueil, Les cerises ne sont pas des lèvres, pour y trouver toujours ce même bonheur de lecture. Merci à Amandine Marembert pour ce nouveau recueil paru chez un éditeur que j'aime bien pour le travail qu'il réalise. Je me dois d'ajouter que les œuvres plastiques qui viennent dialoguer avec la poésie sont dues à Diane de Bournazel.
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