Lente maturation

Georges Cathalo consacre une de ses "lectures flash", sur le site de Texture, au dernier numéro de la revue Contre-allées.
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Fidèles à la formule qui a fait ses preuves, Amandine Marembert et Romain Fustier poursuivent la publication de cette double revue annuelle, chacun écrivant l’éditorial à tour de rôle. Pour ce N°33/34, c’est Amandine qui y évoque avec délicatesse la lente maturation de la revue-papier et la dimension charnelle qui va permettre au lecteur de la « poser sur la table de chevet et prendre le temps de lire au fil d’une année ». Pour ce qui est du contenu, Contre-allées aime bien ouvrir « une petite lucarne sur un ouvrage en construction » à partir d’œuvres en devenir comme celles de Christian Garaud, Christiane Veschambre ou Françoise Clédat. Parfois, des suites de poèmes plus étoffées donnent accès à des univers plus personnels encore tels ceux de Laurent Albarracin ou de Werner Lambersy. La revue n’hésite pas à donner la parole à de jeunes inconnus que l’on suit déjà au fil des revues, écran ou papier : Laura Vazquez, Myriam Eck ou Arnaud Beaujeu. La rubrique « questions croisées » permet une approche théorique des phénomènes poétiques avec deux thèmes intéressants : l’influence de la lecture sur l’écriture et la lecture du poème à haute voix. Vingt livres et douze revues sont ensuite passés au crible de la critique par les deux animateurs dont le choix permet de situer aisément les orientations littéraires.
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