Le n° 31|32 de la revue Contre-allées vient de paraître. Et c'est Hervé Martin, sur le site d'Incertain regard, qui est le premier à en parler.
Le numéro 31–32 de la revue Contre-Allées vient de paraître en ce début d’année 2013. Passés la couverture – un collage – que l’on doit à Valérie Linder et la présentation singulière du sommaire, la lecture de l’éditorial de Romain Fustier ravira avec humour nombre de lecteurs. Une quinzaine de voix à lire, à découvrir dans ces pages, parmi lesquelles celles de Jacques Ancet, On ne reconnaît rien. On se perd dans les bribes. On dit voilà la vie : des bribes, des bribes. Il est l’invité de ce numéro avec un bel ensemble de textes en versets d’où perce sa voix. On lira Olivier Bourdelier, Chante Valérie / la villanelle jolie / avant l’hiver avant / le temps des couteaux., Marie Huot, À quoi ressemblons-nous dans la tête des autres ? Et Philippe Longchamp, Emmanuel Merle, Mira Wladir… Ou encore Cécile M. Rapin qui publie ici pour la première fois : Notre désir/ toujours / a fait des restes / et l’amour, là-haut/ s’est mis à regarder.
Dans le numéro, deux questionnaires sont proposés. L’un à des poètes, il concerne l’espace entre l’écriture et la réécriture, l’autre à des éditeurs de poésie sur les critères de sélection des textes qu’ils éditent. Et les réponses sont riches d’enseignement et suscitent le vif intérêt du lecteur. Je suggère la lecture de ces entretiens à tous ceux qui désirent écrire de la poésie – et à tous les autres aussi ! - et qui se posent mille et une questions. Ces réponses seront alors d’une aide certaine ! La poésie n’est-elle pas justement dans cet écart, cette inaccessible, impossible déclaration ? s’interroge Luce Guilbaud. On lira aussi Cécile Guivarch, Cédric Le Penven et James Sacré. À lire, à relire, à méditer ! Les textes concernant les éditeurs présentent le même intérêt et sont révélateurs de la manière dont ils abordent les textes qu’ils reçoivent. Sandrine Fay pour Éclats d’encre termine ainsi : Être touché est sans doute mon principal moteur de sélection. Jean Le Boël pour les éditions Henry, Anne Belleveaux pour Potentille et Jean-Louis Massot pour Les carnets du Dessert de Lune ont aussi répondu au questionnaire. Après la lecture de ce numéro des questions m’assaillent, redondantes. Qu’est-ce qui fait poésie dans le texte, voilà bien la question ! Et le vers ? Un retour à la ligne ne suffit pas toujours à faire poésie. La forme…? Celle de Christian Vogels m’interpelle. La lecture : pas aisée ! Mais à haute voix, elle restitue bien un rythme ! On termine le numéro sur les nombreuses notes de lectures livres et revues. Voici un beau numéro pour commencer l’année !
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