Dans le n° 23 de la revue "CCP", Marie-Florence Ehret revient sur Nord intérieur de Jasmine Viguier, paru à nos éditions.
C'est un bonheur de retrouver l'écriture de Jasmine Viguier. Un je qui ose la première personne (tandis que dans son précédent recueil Exactement là aux éditions Le Dé Bleu, ce je était tenu à distance), qui ose la simplicité, mais garde l'exact écart au quotidien qui fait son art. On retrouve aussi cette mélancolie de l'exilée qui ne reconnaît pas le ciel dans le ciel, cette fragilité du poète, qui est la force de sa poésie. Cette femme-morceaux que l'écriture aide à tenir.
Alors à la fin du recueil "on ouvre la fenêtre au coeur de la nuit / entendre le vent dans les hauts peupliers" tandis que dans les premières lignes "le jour est levé mais je n'ouvre pas les volets".
Nord intérieur de Jasmine Viguier
collection "Lampe de poche"
36 pages - 6 euros