Contre-allées est la revue du mois de février 2011 sur le site de la revue Décharge, où Jacques Morin évoque le n° 27-28, sorti fin 2010.
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La revue Contre-allées poursuit allègrement son parcours depuis 1998. N° double et périodicité annuelle à présent. Elle est toujours remarquablement calibrée. Une locomotive, trois tenders inscrits à la une et un convoi de 12 auteurs pour suivre, à quatre pages chacun. Chaque n° épouse ce même patron avec rigueur et sobriété ainsi que la couverture en atteste. Pas de fantaisie ni de fioriture. Un quart du volume, ce qui n’est pas rien, reste consacré aux critiques.
C’est Yvon Le Men qui ouvre la danse, avec quelques textes très fins, ciselés sur la rétine du quotidien. Le trio qui suit ne dépare pas avec d’abord Luce Guilbaud, la mieux pourvue et la nuit distribue à chacun son étoile, elle parle comme pour elle-même de « l’émincé du verbe » ; puis Werner Lambersy qui composte les quatorze stations d’un chemin de croix amoureux ; enfin Cédric Le Penven en méditation autour d’un Saint-Matthieu à Florence qu’il finit par tutoyer. Vient la douzaine d’auteurs qui représentent tous peu ou prou la nouvelle génération. Je mettrai Alain Guillard de côté qui est le plus ancien et qui aurait aussi bien mérité d’être dans le trio de tête, tous les autres sont des années 70 ou 80. J’y découvre Sylvain Guillaumet, malgré son irrégularité, mais capable de belles trouvailles. Tous les poèmes se livrent sans problème. Les pages de Stéphane Page chacun rentre chez soi un poème dans la viande, aussi bien que la suite d’Etienne Paulin cris d’enfants bègues dans le goudron. Pour n’en citer que deux.
La dernière partie de la publication ne fait que l’enrichir avec un regard particulièrement judicieux sur les revues. Ce côté guide pratique se retrouve aussi avec le tour des sites et des blogs. Concision et acuité s’allient pour aider l’éventuel lecteur ou internaute à s’en sortir. Enfin, il faut noter que la revue se diffuse elle-même apparemment d’une façon très sérieuse et efficace, et qu’en cela, elle mène le travail, sa mission, jusqu’au bout. Et que pour tout cet ensemble remarquable, elle mérite bien ici même un petit coup de chapeau !
C’est Yvon Le Men qui ouvre la danse, avec quelques textes très fins, ciselés sur la rétine du quotidien. Le trio qui suit ne dépare pas avec d’abord Luce Guilbaud, la mieux pourvue et la nuit distribue à chacun son étoile, elle parle comme pour elle-même de « l’émincé du verbe » ; puis Werner Lambersy qui composte les quatorze stations d’un chemin de croix amoureux ; enfin Cédric Le Penven en méditation autour d’un Saint-Matthieu à Florence qu’il finit par tutoyer. Vient la douzaine d’auteurs qui représentent tous peu ou prou la nouvelle génération. Je mettrai Alain Guillard de côté qui est le plus ancien et qui aurait aussi bien mérité d’être dans le trio de tête, tous les autres sont des années 70 ou 80. J’y découvre Sylvain Guillaumet, malgré son irrégularité, mais capable de belles trouvailles. Tous les poèmes se livrent sans problème. Les pages de Stéphane Page chacun rentre chez soi un poème dans la viande, aussi bien que la suite d’Etienne Paulin cris d’enfants bègues dans le goudron. Pour n’en citer que deux.
La dernière partie de la publication ne fait que l’enrichir avec un regard particulièrement judicieux sur les revues. Ce côté guide pratique se retrouve aussi avec le tour des sites et des blogs. Concision et acuité s’allient pour aider l’éventuel lecteur ou internaute à s’en sortir. Enfin, il faut noter que la revue se diffuse elle-même apparemment d’une façon très sérieuse et efficace, et qu’en cela, elle mène le travail, sa mission, jusqu’au bout. Et que pour tout cet ensemble remarquable, elle mérite bien ici même un petit coup de chapeau !
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