Le souvenir des corps

Cette notule également, sur le blog "Ecrire ici aussi".
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Le souvenir des corps danse à l’intérieur des vêtements emmêlés aux cintres des penderies, serrés l’un contre l’autre, et les crochets réunis forment des coeurs. Ainsi Amandine Marembert (qui, par ailleurs, dirige la revue Contre-allées) écrit des petits poèmes où le linge repassé va rejoindre le secret des coffres et les dessins de Valérie Linder se teintent de bleu comme un drap sur un fil à la tombée du jour. Les odeurs des lessives flottent parmi celles de l’encre. Pliage où les mains défroissent et caressent, tri des trous, des saisons et des âges. Le linge, qui fait les lignes dans les mains et les piles dans les armoires, semble tenir debout les maisons.
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