Gilbert Desmée, sur le site Encres vagabondes, donne une lecture d'Un petit garçon un peu silencieux d'Amandine Marembert.
Amandine Marembert a une écriture sensible, à fleur de peau, qui vient nous dire ce silence bavard, mais silence d'un petit garçon dans ce recueil. Le recueil s'ouvre sur une citation de Vénus Khoury-Ghata extraite de Qui parle au nom du jasmin paru dans la collection "Petite sirène" des Éditeurs Français Réunis, en 1980 qui offre une vraie tonalité à ce recueil :
Qui peut parler au nom du jasmin ? Quand le tonnerre fait éclater le tympan des vieilles herbes et que la pluie, plus basse que la plus basse des luzernes, lotit la terre en d'infinis étangs ?
Quand le soleil, les doigts aux grilles, se contente d'assister en spectateur ?
Dès le premier poème, le ton est donné et la situation est campée :
Il prend ma main penche la tête vers le sol pour
que je lui caresse les cheveux
mes doigts sont les dents d'un peigne démêlant
l'écheveau des phrases tues
Nous sommes en présence d'un amour filial qui cherche à décrypter le silence du petit garçon. Cet amour tente au fil du recueil de dire ce qu'il comprend du comportement de ce garçon.
Ainsi, un peu plus loin :
quand il murmure chut c'est lui qui m'invite à
me taire
à amadouer le silence contenu dans les fentes
du parquet qui craque
Ou encore :
Ou encore :
il a des secrets attachés à sa silhouette qui ne
le quitte pas d'une semelle
J'aimerais vous dire l'ensemble du recueil, mais il vaut beaucoup mieux que vous vous procureriez l'ouvrage car il peut être lu plusieurs fois avec autant de plaisir. Ne vous en privez pas.
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