Georges Cathalo, sur le site Texture qu'anime Michel Baglin, consacre un "Passage en revues" à Contre-allées qui, selon lui, se caractérise par "un ton nouveau", et souffle "un peu d’air frais dans l’univers parfois trop convenu des revues de poésie".
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Depuis 12 ans qu’elle paraît, « Contre-Allées » apporte une vivifiante bouffée de fraîcheur dans le petit monde des revues de poésie contemporaine. Sans doute est-ce dû à la jeunesse de ses animateurs, tous nés entre 1975 et 1981, qui tous affichent une belle santé et s’affirment dans des éditoriaux sans détours. « Nous ne nous résolvons pas à un raisonnement binaire : nous voulons d’une poésie subjective ET expérimentale. C’est peut-être là que se situe la vraie nouveauté ». Le premier numéro est sorti en automne 1998, et depuis « Contre-Allées » se signale par d’élégantes livraisons de 48 à 80 pages. Depuis 2003, une nouvelle formule est à l’essai : ce sont des numéros doubles de 100 à 120 pages avec dos carré. Un peu à la manière de « Friches » ou de la défunte « Autre Sud », elle s’ouvre sur un fronton consacré à un poète connu ou reconnu (Sacré, Venaille, Chédid, Goffette, Velter,…). En fin de livraison, de généreuses critiques ouvrent des horizons vers des lectures roboratives. Amandine Marembert et Romain Fustier affirment vouloir « conjuguer légèreté et virtuosité ». Disons que c’est en bonne voie et qu’il existe déjà un ton « Contre-Allées » : « Innovons. Empruntons les contre-allées. Peut-être aurons-nous alors cette chance unique de comprendre, de penser et de mettre la révolte en mots ».
Les auteurs qui composent cette pépinière ont déjà une forte personnalité que l’on peut deviner à travers la lecture de leurs poèmes. Ils sont les éclaireurs d’une nouvelle génération, lucide et exigeante, active et cultivée, et l’on se doit vraiment de les encourager à poursuivre l’animation de cette dynamique revue dont le dernier numéro paru est le 25/26 avec Gilles Ortlieb en fronton.
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