Georges Guillain évoque le n° 44 de la revue Contre-allées dans le blog des Découvreurs, dont il propose des extraits.
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Il n’y a bien sûr pas que les anciens qui m’intéressent. Ainsi suis-je heureux de faire part de mon plaisir d’avoir découvert grâce au tout dernier numéro de la revue Contre-Allées placée cette fois sous la tutélaire figure de notre ami Nimrod, les textes jeunes d’Anne Barbusse et d’Élise Feltgen, cette dernière apparemment aussi libraire de village au cœur de la campagne bretonne !
D’autres textes encore, bien sûr, sont ici à découvrir comme
ceux de Stéphane Lambion qui sont d’une sorte de moderne vagant découpant en
courtes strophes son paysage itinérant ne cachant pas ses cicatrices, ceux
encore, d’une plus intense, voire brutale, intimité, d’Anna Ayanoglou dont le
premier recueil, paru chez Gallimard, Le Fil des traversées, s’est vu
décerner en 2020 le Prix Apollinaire Découverte. Et quel plaisir de retrouver
des textes de Daniel Biga qui dresse ici comme un amical et émouvant inventaire
« des êtres calmes/ dont la sève circule sous l’écorce »
(Arbres de-ci de-là). Comme d’habitude on ne manquera pas de saluer l’exigeante
lucidité de l’éditorial de Romain Fustier qui insiste sur l’effort vrai que
réclame de la part de chacun la bataille que mène, et de plus en plus seule, la
poésie, contre les conditionnements multiples de notre temps. Une rapide
sélection d’ouvrages récemment parus, des entretiens avec Michel Fievet le bien
généreux éditeur de L’ail des ours, avec aussi Pierre Drogi et Thierry
Le Pennec sur leur « chantier » - ou pas - d’écriture, ainsi
qu’une belle chronique de Romain Fustier encore, sur le dernier livre du
toujours bien vif François de Cornière, Boulevard de l’Océan, paru au
Castor Astral, complètent cet intéressant numéro couvert comme à l’ordinaire
d’une rafraîchissante composition de Valérie Linder.
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