Contre-allées n° 41 est la revue du mois d'octobre 2020 sur le site de la revue Décharge.
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"La publication de Romain Fustier et Amandine Marembert repart sur un pied assez différent. Des numéros simples, une pagination réduite, 48 pages pour celui-ci. Et une périodicité rapprochée avec 4 numéros par an pour un prix modique (16 €). Changement de braquet à tout niveau, dans la forme, mais pour le reste fidélité aux fondamentaux de la revue, qui en constituaient la spécificité. À savoir... : Romain Fustier en édito s’en prend à cette langue de bois qui fait des auteurs des « producteurs de contenus » et tout le reste à l’avenant, il réaffirme au fond et à l’inverse profondeur et authenticité. Invité locomotive : Jacques Darras qui parle aussi bien de fleurs : trémières Soldates de la vie faisant armée pacifique… et pivoines que d’oiseaux : merle c’est l’émotion toute entière du cosmos qu’il retranscrit… et tourterelle. Dans ses propos éclairants qui suivent, il revient sur son usage polymétrique du vers très flagrant dans les poèmes proposés et surtout sur sa poésie insuffisamment gagée sur l’émotion, dit-il lui-même, puisqu’il supporte peu le mode élégiaque. Il y a dans cet ensemble une hauteur de vue linguistique et historique qui montre l’importance de sa poésie. Suivent 4 auteures. Christine Bouchut dont je retiendrai surtout l’ambiguïté du sens dans les vers, ce qui donne à son lecteur une fluidité dans les hypothèses et les solutions. Anne Brousseau qui conclut sa suite « potagère » par ces deux vers : on n’est jamais seul au jardin / le monde est un jardin. Isabelle Sancy et enfin Maud Thiria qui focalise ses textes autour du fauteuil, souvenir et sensualité : Assis sur le fauteuil / à présent nu / peau à peau / tu te réchauffes à l’enfant que tu étais…. Entretien avec Henri Droguet qui collecte des mots ici et là puis les assemble pour former éventuellement un texte. De telle façon, dit-il, qu’il ne construit jamais un ensemble de poèmes. Il se contente de les aligner, chronologiquement. Christian Degoutte reprend un poème qu’il avait publié en 2007, épuisé à présent. Et c’est une bonne idée de faire revivre des poèmes disparus, puisqu’à les relire, ils gardent tout leur éclat. Entretien avec Gérald Casteras des éditions Poïein. 4 extraits de recueils reçus, une critique marquée d’Armelle Leclercq et le tour est joué. Contre-allées est reparti pour 20 ans."
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