22 ans

Hervé Martin propose sur son blog une plongée rétrospective dans les vingt-deux années d'existence de la revue Contre-allées.

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"La revue Contre-allées fait peau neuve !  C’est sa deuxième transformation après sa première parution en 1998 à Clermont-Ferrand.

Elle fut créée par Romain Fustier et Amandine Marembert autour d’une équipe de jeunes poètes qui donnèrent une belle bouffée de fraîcheur poétique au fil des premiers numéros. Dès sa découverte, la revue a suscité de ma part un bel intérêt :

N° 7 - Quelque chose de léger… comme une bouffée d’air frais, c’est l’éditorial de Romain Fustier qui débute ce numéro dont Franck Venaille est l’invité. Parmi les poèmes de ceux qui l’accompagnent, une composante d’écriture semble se détacher : un ancrage à la réalité et à la présence des / du corps. Alain Guillard, Eric Dejaeger, Jean Monod entre autres. Demain n’est pas à craindre ! (Incertain  regard)

Au cours de cette première série, les lecteurs ont pu lire des poèmes, généralement courts, des membres de l’équipe éditoriale dont Mathilde Dargnat, Emmanuel Flory, Matthieu Gosztola, Marie Laroche ou encore d’Aurélien Perret. Apparurent progressivement au cours des numéros suivants les voix  d’Emmanuelle Pireyre, Lucien Suel,  Jean-Pascal Dubost, Albane Gellé ou de Sophie Loizeau qui renforcèrent la présence de la revue dans le monde éditorial de la poésie.

Après Vénus Khoury–Ghata qui inaugura la revue, Bernard Delvaille, Patrice Delbourg, Gérard Noiret,  Marie-Claire Bancquart, Andrée Chédid, Franck Venaille  ou André Velter ouvrirent les pages des numéros en précédant les poèmes de jeunes ou moins jeunes auteurs. Des notes de lectures et de très nombreuses recensions de revues poétiques complétaient déjà les pages de Contre-allées. À raison de 2 à 3 numéros par an dans un format A5 agrafé et une impression NetB, c’est une tonalité nouvelle et une forme de sobriété qui caractérisèrent alors pour moi cette jeune revue.

Dès 2002 à partir des  N° 13-14 apparurent des numéros doubles conçus en format livre. D’abord annuels, ces numéros s’espacèrent et adoptèrent une périodicité bisannuelle avec la parution du N° automne-hiver 2014. L’aspect économique ne fut sans doute pas étranger à ces  changements de fonctionnement. La vie des revues est souvent animée de soubresauts qui témoignent aussi de leur résistance lorsqu’elles réapparaissent alors renouvelées d’une nouvelle tonicité.

Toujours autant attentionnée aux parutions des livres et des revues, Contre-allées en rendit compte largement dans un format court, bien adapté je crois aux lecteurs d’aujourd’hui. La pagination plus importante des numéros lui permit aussi de nouvelles rubriques autour de questions relatives à l’écriture adressées aux poètes.

Printemps 2020, la revue change à nouveau de format avec le numéro 41 que je viens de recevoir. Elle retrouve celui du livret de ses débuts, une cinquantaine de pages avec une périodicité trimestrielle. Là encore l’aspect économique a dû être un critère important pour sa transformation mais peut-être pas le seul. En effet, la trimestrialité permet à la revue d’être sans doute plus proche de ses abonnés et plus présente aussi. Voici donc une nouvelle étape qui s'ouvre et témoigne de la vitalité de la revue."

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https://hervemartinhmd.blogspot.com/2020/09/la-revue-contre-alllees-22-ans-deja-12.html