Georges Cathalo consacre une note de lecture au n° 37|38 de la revue "Contre-allées" sur le site de la revue "Texture".
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Cette revue annuelle demeure fidèle à ce qui a fait sa spécificité depuis quelques années à savoir la parole donnée sans glose ou analyse à des poètes, 23 pour ce numéro. Chacun de ces derniers présente des poèmes inédits sur un espace de 2 à 10 pages qui permet de donner une bonne visibilité à chaque univers poétique. À ce propos, la palette proposée est large et variée : cela va du monde feutré d’Hervé Martin aux célébrations funèbres de Serge Pey, de la « nuidité du noir » de Jean-Gabriel Cosculluela à l’inquiétant échange de Christine Bonduelle et des errances américaines de Thierry Le Pennec à la poésie pongienne d’Isabelle Pinçon. Et puis beaucoup de noms nouveaux émaillent le sommaire car c’est le mérite et la richesse des revues que de servir ainsi de tremplin à des voix inédites. On ne saurait évoquer cette forte livraison sans parler de l’éditorial d’Amandine Marembert intitulé « Demain poésie ». Ce texte d’une page ouvre des espaces d’espoir grâce aux qualités de son auteure, courage et détermination. En effet, il s’agira toujours de « recycler les mots et les rêves pour créer du neuf qui fait respirer autrement ». Amandine Marembert sait trouver le ton juste pour évoquer« l’énergie poétique qui n’est pas de l’énergie fossile mais bien renouvelable ». La richesse des textes retenus pour ce numéro atteste de cette volonté en présentant des écrits de haute tenue.
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