Un bonbon à la menthe

Dans la n° 155 de la revue Décharge, Jacques Morin consacre quatre notes de lectures aux quatre derniers titres de notre collection "Lampe de poche". Extraits.

Sur Ma ténèbre de Valérie Rouzeau : "On joue avec les mots à chaque ligne, le solfège des sons à chaque portée, et les références cul par dessus tête. [...] Ca se lit comme un bonbon à la menthe dans la tête."

Sur A la fin dormir d'Olivier Bourdelier : "Petit livret musical. [...] On convoque ma mie et les corneilles, le troubadour et les deniers. Si présente, sa propre mort fait même deux intrusions, doucement, pour se familiariser. Il y a cette douceur de Verlaine à Apollinaire, et les poèmes courts qui glissent, réglés et ajustés. Un peu de miel, un peu de baume. L'angoisse a été bannie, il reste la vie en face, en pleine face."

Sur Architecture de l'orage de Philippe Païni : "Une voix originale. Fondée avant tout sur le paradoxe. Une pensée philosophique où l'un s'entremêle à son contraire. On frise l'universalité dans le pur insolite. [...] On reste sidérés devant ces assemblages pertinents et baroques."

Sur Igrec ou bien de Gwénola Morizur : "L'art de la syncope, le vers qui commence et ne finit jamais, passer à autre chose. [...] Et surtout un sens de l'humour qui a l'air de ne pas y (encore) toucher, mais qui est bien là. Ce qui est loin d'être fréquent dans la poésie actuelle. Gwénola Morizur, on retient."