Un article critique de Jacques Josse, sur le site "remue.net", au sujet du dernier livre d'Amandine Marembert, Un petit garçon un peu silencieux.
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« il y a en lui des mots qui arrivent déformés à sa bouche qui se transforment en simples sons entrecoupant celui des grillons dans l’herbe le soir épaississant un peu la grille de lecture des jours »
Cet enfant qui parle autrement qu’avec des mots crée des liens subtils (et moins silencieux qu’il n’y paraît) entre lui et ses proches. Il les incite à se tenir à l’écoute. Percevoir ce que veut dire un geste, un regard, un fou rire ou un murmure et entreprendre le dialogue, en belle complicité, n’est pas si simple. Il faut être attentif et discret. Comme l’est Amandine Marembert qui parvient à exprimer avec retenue, simplicité, fraîcheur et parfois même étonnement ce qu’elle vit, échange et entend.
« il a des sourires très blancs les dents belles offertes au regard cherche le contact des peaux frotte sa tête contre la mienne fait un feu de nos cheveux qui s’emmêlent en tas d’herbes séchées »
Les scènes brèves ici esquissées en quelques lignes, et inscrites dans un temps présent, disent l’étroite relation qui est à l’œuvre entre celle qui écrit et le « petit garçon un peu silencieux ». Souvent situées au dehors (au jardin, ou près de l’eau, ou offertes à la fluidité de l’air), elles donnent au livre les mots simples que l’enfant dans son mutisme ne peut prononcer. Ceux-ci s’attachent à exprimer la fragilité, la patience, l’acceptation et le partage des moments rares et secrets qui relient deux êtres en quête d’un autre langage.
« il est souvent une énigme posée aux quatre coins du jour la percer serait le blesser d’une lumière trop crue j’apprends plutôt à apprivoiser son ombre ».
Cet enfant qui parle autrement qu’avec des mots crée des liens subtils (et moins silencieux qu’il n’y paraît) entre lui et ses proches. Il les incite à se tenir à l’écoute. Percevoir ce que veut dire un geste, un regard, un fou rire ou un murmure et entreprendre le dialogue, en belle complicité, n’est pas si simple. Il faut être attentif et discret. Comme l’est Amandine Marembert qui parvient à exprimer avec retenue, simplicité, fraîcheur et parfois même étonnement ce qu’elle vit, échange et entend.
« il a des sourires très blancs les dents belles offertes au regard cherche le contact des peaux frotte sa tête contre la mienne fait un feu de nos cheveux qui s’emmêlent en tas d’herbes séchées »
Les scènes brèves ici esquissées en quelques lignes, et inscrites dans un temps présent, disent l’étroite relation qui est à l’œuvre entre celle qui écrit et le « petit garçon un peu silencieux ». Souvent situées au dehors (au jardin, ou près de l’eau, ou offertes à la fluidité de l’air), elles donnent au livre les mots simples que l’enfant dans son mutisme ne peut prononcer. Ceux-ci s’attachent à exprimer la fragilité, la patience, l’acceptation et le partage des moments rares et secrets qui relient deux êtres en quête d’un autre langage.
« il est souvent une énigme posée aux quatre coins du jour la percer serait le blesser d’une lumière trop crue j’apprends plutôt à apprivoiser son ombre ».
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