Des mots coupés au couteau

Une note de lecture de Jacqueline Persini-Panorias sur Mon coeur coupé au sécateur d'Amandine Marembert, paru aux éditions Henry, dans le n° 47 de la revue "Poésie/première".
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La mort est dite avec les traits de l'averse, des épines qui hérissent le coeur, mais "par la manche" la vie essaie de retenir "la fugacité de tout".
Quand "la mort a usé les murs", que se cassent les dahlias, que s'y mettent pluie et orties, comment "bordurer le paysage", rapiécrer les trous, recoudre le jour ? Faut-il simplement attendre qu'appelle le dehors : on ramasse alors les haricots, on se perd dans le jaune des coucous et des colzas. Et puis on donne la main à l'enfant qu'une vague aurait pu emporter. Les émotions sont tenues, exprimées de manière pudique et métaphorique. Dans un "ciel de lessive mal essoré", des mots coupés au couteau incisent le réel, peut-être la douleur. "Le ventre en mauvais fil un peu tordu" n'empêche pas l'étendage, le séchage du linge, même si cassent les épingles.
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Poésie première
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